Comment planter une haie vive ?

F.P : Et oui !... Finissez-en avec les longues lignées de cyprès ou autre junipérus que l’on surnomme à juste titre « le béton vert »… Place à une haie qui vit au rythme des saisons : la haie vive, belle toute l’année !

F.P : Un mix de végétaux caduques (qui perdent leurs feuilles en hiver) et de persistants dans une proportion de 1/3 + 2/3 est idéale. Alternez les arbustes remarquables par leur floraison, d’autres pour la couleur de leurs feuillages, enchainez les ports différents, les formes élancées, hautes, d’autres plus compactes, ou plus rases.

F.P : Pour des feuillages pourpres, rouges flamboyants…
- Les physocarpus
- Les berberis pourpres
- Les photinias et les cotinus

Pour des feuillages panachés, lumineux
- Les cornus (cornouillers)
- Les éléagnus panachés
- Les saules crevettes (superbes au printemps)
- Les weigelias panachés

Pour leur floraison et/ou leurs fruits, je vous conseille :
- Le seringat philadelphus
- Les lauriers tin, persistants et une floraison hivernale !
- Les buddleias
- Les hibiscus
- Les sureaux et leurs baies noires
- Les mahonias pour leur floraison jaune et leurs baies en hiver
- Les callicarpas et leurs baies violettes ! Des friandises pour les oiseaux !
- Les orangers du Mexique (Choysia), feuillage anis et floraison parfumée
- Les forsythias et leur floraison printanière
- Les symphorines à boules blanches ou roses
- Les abellias et leur floraison continue estivale
- Les cognassiers
Sans oublier les incontournables cotoneasters…

Vous êtes perdu ?
Ne vous inquiétez pas, certains professionnels proposent parfois des « mix de plantes », prêts à l’achat !

F.P : Prévoyez des trous de plantation espacés de 80 à 120 cm (à terme, votre haie fera environ 150cm de largeur). Pour casser la monotonie, je vous conseille une plantation alternée, « en quinconce » afin d’avoir des reliefs et d’occuper plus rapidement l’espace.

- Tout d’abord, creusez un trou d’environ 3 fois le volume de votre motte.

- Récupérez la terre extraite et enrichissez-la avec un engrais organique ou du compost bien mûr.

- Déposez un peu de ce mélange au fond du trou de plantation.

- Sortez votre arbuste de son pot, baignez-le jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de bulles d’eau qui s’échappent de la motte.

- Maintenant, on attaque le chignon de racines. Il suffit de griffer la motte de racines avec un râteau à main, une fourchette ou même en faisant des incisions verticales au couteau afin de décompacter la motte sans la casser. Cela va faciliter sa prise avec la terre du trou de plantation.

- Disposez l’arbuste dans le trou de plantation, ni trop enterré, ni trop dehors, il faut que le niveau de la terre de son ancien pot soit le même que celui du sol.

- Finissez en tassant légèrement au pied. Vous pouvez aussi légèrement le planter en dessous du niveau du sol afin de réaliser à la base du tronc une sorte de « cuvette d’arrosage » très pratique…

- Finissez par un arrosage, la valeur d’un bon arrosoir de jardin par pied. Pour faciliter la reprise, vous pouvez tailler vos végétaux à la plantation. Ceux à floraison printanière seront « sacrifiés » pour leur première floraison dans votre jardin, mais cela facilitera leur installation.

F.P : La première année, il faudra aider ces nouvelles plantations en les arrosant. D’ailleurs, vous pouvez rendre la tâche de désherbage et d’arrosage plus facile en mettant en place un paillis organique (paillis de lin, écorces…) ou minéral (galets, paillettes d’ardoise..)
Et pour accélérer la croissance de votre haie, limitez les herbes au pied, binez en surface de temps en temps pour faciliter la pénétration des eaux de pluie et fertilisez !

F.P : Non !
Avec la haie vive on est loin de la haie rectiligne et rigide ! On plante ici une haie « libre », plus naturelle… Mais vous pouvez bien sur maitriser la pousse en taillant.
Et si votre haie est destinée à devenir une véritable barrière physique végétale, je vous conseille en hiver d’entrecroiser les branches entre elles et de les maintenir.